Après des expositions sur l’architecture en terre, l’art en plâtre, la broderie du Maroc d’aujourd’hui, al halqa ou le « Tracé nomade », la fondation Dar Bellarj propose cette année d’explorer la tradition du tatouage au Maroc. Cette tradition est en effet un très ancien rite préislamique, principalement associé à la culture amazighe, dont la fonction s’avère tout autant ornementale que prophylactique, identitaire et médicinale.
Bien que proscrite par l’islam, la pratique a longtemps perduré, notamment grâce à sa force symbolique dans le champ du sacré. A l’heure où elle semble de plus en plus menacée, cinq jeunes artistes maghrébins ont travaillé sur ce patrimoine controversé et l’ont interrogé, chacun avec son medium, son approche et son regard.
C’est ainsi que trois artistes déjà reconnus, Moulay Youssef El Kahfai, Noureddine Tilsaghani et Wassim Ghozlani, ont su créer un nouvel univers autour de cette tradition. Pour ce projet, ils ont été accompagnés lors de leur résidence de création à Dar Bellarj de deux jeunes lauréats de l’Ecole supérieure des art visuels de Marrakech: Maha Mouidine(graphiste) et Marouane Bahrar (photographe).
En complément de l’exposition, des rencontres, des conférences, des ateliers avec des artistes et des artisans, ainsi que des projections de films sont au programme.