Trois expositions de Mahi Binebine à venir à Berlin et Marrakech

Après son exposition à la galerie Abla Ababou en mai 2017 à Rabat, Mahi Binebine, l’artiste plasticien de notoriété internationale, est de retour sur le devant de la scène. Cette fois-ci, il revient avec trois expositions inédites dans deux lieux différents.

Il révélera ses dernières œuvres à la galerie Katharina Maria Raab à Berlin du 30 janvier au 31 mars. «Je participe dans le cadre d’une carte blanche que m’a proposé cette galerie où je présenterai sept œuvres. J’ai choisi pour m’accompagner quatre peintres marocains dont j’affectionne particulièrement le travail, à savoir Nabil El Makhloufi, Najia Mehadji, Mohamed Mourabiti et Fatiha Zemmouri», indique l’artiste à ce sujet. En effet, cette exposition marquante dévoile les nouvelles toiles de cet artiste indéniable dans lesquelles il met en avant l’homme, ses préoccupations, ses angoisses et ses tourments.

«Les masques de Binebine sont également réduits à quelques lignes, mais ils sont extrêmement expressifs dans leur simplicité. Ce ne sont pas des masques qui se cachent, mais qui révèlent. Ils exposent l’oppression, le chagrin et la souffrance, mais aussi la douleur physique et les blessures», peut-on lire dans une note d’information de la galerie Katharina Maria Raab.

Outre cette exposition à Berlin, Mahi Binebine se prépare à exposer à la galerie «Noir sur Blanc» du 3 au 20 février. Cette exposition inédite porte d’ailleurs le nom «En Noir et Blanc».

«Depuis maintenant des décennies, son univers, hanté par ceux qui souffrent, dénonce l’arbitraire, fustige l’enfermement et la violence sous toutes ses formes», indique la galerie Noir sur Blanc.

Mahi Binbine est convié également à participer à la foire africaine d’art contemporain qui se tiendra pour la première fois au Maroc les 24 et 25 février 2018.

«Je participerais aux côtés de plus de 60 artistes. Je serais représenté par la Galerie britannique Sulger Buel Lovell», dit-t-il. Il faut dire que Mahi Binebine creuse la question de l’humanité, jusqu’à ses dernières limites. Cette humanité, il la «travaille» en capturant la lumière, dans son atelier de Tahannaout.

L’artiste aime le contact avec la matière. Il continue à puiser ses matériaux de sa ville natale en utilisant des pigments naturels, de la cendre ou de la cire d’abeille qui donne à ses œuvres une transparence unique.

Ceci étant, la renommée de Binebine dépasse les frontières du Maroc. Il expose régulièrement dans de prestigieuses galeries en Europe, notamment en France, en Allemagne, à New York aux Etats-Unis… Son œuvre remarquée des importants critiques d’art et grands collectionneurs fait partie de nombreuses collections publiques et privées.