L’Atelier au féminin de Marrakech et l’émancipation des femmes marocaines

©L’Atelier au féminin de Marrakech

Claudie Mourlon, styliste autodidacte Franco-suisse, a créé l’Association « L’Atelier au féminin de Marrakech » au centre de la médina, qui tend à permettre aux femmes de l’association de développer leur savoir-faire par des stages de formation professionnelle et de le valoriser à travers la vente de leurs créations et la mise en place d’événements publics, d’aider les femmes à développer leur propre entreprise afin qu’elles acquièrent une indépendance économique et les accompagner dans cette démarche, d’ouvre l’association à d’autres disciplines artistiques et à de jeunes créateurs afin de créer des ponts interculturels et intergénérationnels, de développer des activités ouvrant d’autres horizons aux ouvrières favorisant leur développement personnel telles que l’apprentissage du français par le théâtre, l’approche de la bureautique et de la gestion.

L’Atelier au féminin de Marrakech crée une trentaine de pièce par an. Pour cela, l’association se fournit dans les commerces de la ville ocre et emploie huit couturières et brodeuses. Auto-entrepreneuses, elles travaillent à domicile.

Claudie Mourlon expliquera faire « les dessins, elles assurent la confection. Regardez dans le souk ! Il y a des trésors mais ils sont mal présentés et rien n’évolue. Les femmes n’arrivent pas à sortir de la tradition. Elles ont pourtant un savoir-faire digne de la haute couture. Les broderies qu’elles mettent sur leurs coussins, par exemple, sont sublimes sur une robe. La plupart ne porteraient jamais les habits qu’elles réalisent mais, au final, elles sont fières de voir leur travail valorisé. À travers ces collaborations, j’essaie donc de leur ouvrir petit à petit de nouvelles perspectives esthétiques. »

L’Atelier au féminin de Marrakech prévoit d’ouvrir son premier atelier d’ici peu où les machines à coudre offertes par une institution seront installées.

Bien plus qu’un simple atelier, le lieu donnera ainsi l’opportunité aux ouvrières indépendantes de sortir de leur maison.