“L’origine de l’architecture moderne à Marrakech, inventaire de l’architecture coloniale et de l’art déco (1920 -1960)” est le titre d’un ouvrage de l’écrivain espagnol Antoni Pujol Niubo, qui vient de paraître et dont la cérémonie de signature a eu lieu le week end dernier, à Marrakech en présence notamment d’architectes, artistes et acteurs de la société civile. Pour réaliser cette œuvre, préfacée par l’écrivain, feu Juan Goytisolo (décédé le 4 juin 2017), l’auteur a été « confronté aux difficultés en l’absence des dossiers de construction des édifices qu’il s’évertuait à cataloguer ».
Pour remédier à ces difficultés, Antoni Pujol Niubo a dû réaliser « un vrai travail de fourmi pour accéder aux permis de construire de chacun d’eux avec l’aide précieuse du Patrimoine historique de la ville de Marrakech ». Dans cette publication, Antoni Pujol dresse un tableau exhaustif des édifices représentatifs de l’art déco et de l’architecture dite « rationaliste » de la période d’Ecochard situés dans les différents arrondissements de Marrakech, accompagnés de titres fonciers, des plans successifs de la ville et des photos de l’époque.
Dans la majorité des cas, il s’agit de bâtiments et villas de Guéliz et de l’Hivernage, mais aussi des maisons parfois en situation précaire, des quartiers militaire et industriel, de la Palmeraie. Pour Juan Goytisolo, « malgré les difficultés de son entreprise, le livre de ce fidèle amoureux de la ville, réalisé avec l’aide de la Direction du Patrimoine culturel du Maroc et du Collège d’architectes de Catalunya, réussit son objectif de montrer, cataloguer et sauvegarder plus de deux-cents cinquante édifices, qui sont l’image et le symbole d’un demi-siècle de l’histoire vivante de Marrakech ».