La 1ère édition de la Fête de Achoura se termine ce samedi 22 septembre. Organisée par la Fondation Dar Bellarj, la Fête de Achoura a mis en avant l’une des sept places publiques de la médina, a réuni des artistes nationaux et internationaux célébrant les personnages emblématiques de la fête et a su raviver leurs rituels et leurs jeux.
Plusieurs expositions ont également été organisée dont celle du célèbre photographe Nour Eddine Tilsaghani « Ahchoura fe de joir ». Le publi a aussi assisté à plusieurs soirées de chant ancestral de la Daqqa Marrakchia, des soirées contes et récits d’Achoura, et à la projection du documentaire « Rythmes de Marrakech » de Izza Genini.
Maha El Mahdi, directrice de la Fondation Dar Bellarj, a tenu à souligner que « ce rappel annuel contribue à renforcer les potentialités artistiques, culturelles et touristiques de la ville à travers la valorisation de son patrimoine immatériel. Il valorise les résultats de notre implication auprès des habitants du quartier et principalement les femmes, les ‘mamans douées. »
« Il y a des moments associés à des lieux, à des rythmes, des chants, des danses qui de façon indéfectible tissent des liens de mémoire, de connaissance et d’appartenance entre individus, avec leur ville ou leur village et en relation avec des symboles culturels fédérateurs. La fête de Achoura, à l’instar des plus grandes fêtes traditionnelles dans le monde fait partie de ces espaces temps au coeur desquels l’imaginaire collectif se fabrique, se renouvèle et se transmet. Au Maroc, en dehors de quelques initiatives artistiques et associatives, c’est dans les campagnes qu’elle se maintient le plus. C’est aussi dans les mémoires et les souvenirs d’enfants devenus adultes que les différents éléments qui composent la fête restent vivants. La fondation Dar Bellarj, emmenée par Maha El Mahdi sa directrice, choisit de mener un projet de réactivation de la fête de Achoura dans la médina de Marrakech. Ce faisant elle revient sur l’un des moments fondateurs du lien tissé pendant 20 ans entre Dar Bellarj et son public. Le projet valorise le travail réalisé par Dar Bellarj avec les habitants du quartier et principalement les femmes, les « mamans douées ». Il vise à la sauvegarde et à la préservation de Achoura à Marrakech et de la Daqqa Marrakchia. Il contribue à renforcer les potentialités artistiques, culturelles et touristiques de la ville à travers la valorisation de son patrimoine immatériel. La Fondation Dar Bellarj s’appuie sur un comité scientifique et artistique et s’adjoint la participation d’Awaln’art pour accompagner le développement du projet. Celui-ci s’organise à travers un travail de collecte, d’archivage, de transmission et de valorisation des différents éléments et parties prenantes de la fête. Il convoque l’ensemble de ces publics, les habitant(e)s, les artistes, les universitaires et les intellectuels, les artisans, les maâlems, les jeunes et les enfants a se rassembler chaque année lors de fête de Achoura. Cet événement au calendrier lunaire va, à chaque édition, valoriser l’une des sept places publiques de la médina, mobiliser des artistes nationaux et internationaux pour célébrer les personnages emblématiques de la fête et raviver leurs rituels et leurs jeux. » Fondation Dar Bellarj
PROGRAMME
> 22 septembre – Dar Bellarj : Soirée Clôture
19h : « Achoura dans la mémoire des grands ». Un voyage à travers les souvenirs d’enfances des chercheurs, historiens, réalisateurs et artistes charmés par « Achoura ». En présence de Izza Gnenini, Mouhamed Mourabiti, Hamid Triki, Abdellatif Ait Ben Abdallah, et des Maâlems Haddioui et Abderrazaq Ben Lmqadem Baba.
20h30 : Projection du documentaire « Rythmes de Marrakech » de Izza Gennini 21h30 : Soirée Daqqa « L’Gour », un Ait collectif chanté par les maalems des sept zaouias de Marrakech.